La chanson sans peur est un hymne féministe écrit par Vivir Quintana (2019). Apologie des femmes qui se soulèvent au Mexique, des filles de Sonora aux femmes armées du Chiapas, c’est aussi un vibrant hommage aux nombreuses victimes de viols et de féminicides.
Que tiemble el Estado los cielos, las calles
Que tiemblan los jueces y los judiciales,
Hoy a las mujeres nos quitan la calma
Nos sembraron miedo, nos crecieron alas
A cada minuto, de cada semana,
Nos roban amigas, nos matan hermanas,
Destrozan sus cuerpos, los desaparecen
No olvides sus nombres, por favor, señor presidente
Por todas las compas marchando en Reforma
Por todas las morras peleando en Sonora
Por las comandantas luchando por Chiapas
Por todas las madres buscando en Tijuana
Cantamos sin miedo, pedimos justicia,
Gritamos por cada desaparecida
Que resuene fuerte : NOS QUEREMOS VIVAS !
Que caiga con fuerza, el feminicida
Yo todo lo incendio, yo todo lo rompo
Si un día algún fulano te apaga los ojos
Ya nada me calla, ya todo me sobra
Si tocan a una, RESPONDEMOS TODAS
Soy Claudia, soy Esther y soy Teresa
Soy Ingrid, soy Fabiola y soy Valeria
Soy la niña que subiste por la fuerza
Soy la madre que ahora llora por sus muertas
Y soy esta que te hará pagar las cuentas
Justicia ! Justicia ! Justicia !
Por todas las compas marchando en Reforma
Por todas las morras peleando en Sonora
Por las comandantas luchando por Chiapas
Por todas las madres buscando en Tijuana
Cantamos sin miedo, pedimos justicia
Gritamos por cada desaparecida
Que resuene fuerte : NOS QUEREMOS VIVAS !
Que caiga con fuerza, el feminicida (2x)
Y RETIEMBLEN SUS CENTROS LA TIERRA AL SORORO RUGIR DEL AMOR (2x)
Traduction en français
Que l’État tremble, le ciel, les rues
Que tremblent les juges et le pouvoir judiciaire
Aujourd’hui, les femmes on arrête d’être calmes
Ils ont semé la peur en nous, ils nous ont fait pousser des ailes.
Chaque minute de chaque semaine
Ils nous volent des amies, nous tuent des sœurs
Ils détruisent leurs corps, les font disparaître
N’oublie pas leurs noms, s’il te plaît, Monsieur le Président.
Pour toutes les camarades qui manifestent à Reforma (une des principales avenues de Mexico)
Pour toutes les mères combattantes de Sonora
Pour les commandantes qui luttent au Chiapas
Pour toutes les mères qui cherchent à Tijuana
Nous chantons sans peur, nous demandons justice
Nous crions pour chaque personne disparue
Que cela résonne fort « Nous nous voulons vivantes ».
Que le féminicide s’effondre enfin.
Je fous le feu à tout, je casse tout
Si un jour un type te ferme les yeux
Rien ne m’arrête, j’ai tout ce qu’il faut
S’ils touchent une femme, nous répondrons toutes.
Je m’appelle Claudia, je m’appelle Esther et je m’appelle Teresa
Je m’appelle Ingrid, je m’appelle Fabiola et je m’appelle Valeria
Je suis la fille que vous avez forcée
Je suis la mère qui pleure maintenant ses mortes
Et je suis celle qui va te faire payer pour ça.
(Justice 3x)